Julien Desprez et Kasper T. Toeplitz. Guitare et basse, toutes deux électriques, l'une très tranchante, vive, acérée, pointue presque, des éruptions d'échardes en un (dés-)équilibre qui semble instable, une idée de la vitesse, vif-argent, l'autre en une texture épaisse et granulaire, un chaos tellurique, ponctué d'accents d'explosions sous-marines – et parfois entre eux deux un renversement, des tenues suraigües planant sur des architectures de paysages désertiques ou de calmes soudains et étouffant ; mais toujours sous-tendu d'électricité pure.
Et comme pour ordonner ce flot – ou possiblement mieux le déstructurer, encore – l'irruption de la lumière, crue, ou encore les images quasi-immobiles des textures mouvantes ou celles des tableaux de la peintre Daria Gabriel, comme des traces disparues, vestiges d'autres saturations.